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Société

Au Chili, le recours à l’avortement sera partiellement dépénalisé

Au Chili, le droit à l’avortement vient de faire un pas en avant. Même s’il reste du progrès à faire, c’est une victoire pour les droits des femmes !

Mise à jour du 22 août 2017  — Ce n’est pas encore une légalisation de l’avortement, mais c’est un pas dans la bonne direction pour les droits des femmes au Chili. L’accès à l’avortement sera partiellement dépénalisé (détails ci-dessous).

La loi adoptée par le Sénat au début du mois d’août a été examinée par le Tribunal constitutionnel du Chili. Il avait été saisi de divers recours déposés par la droite chilienne, dans le but de faire obstacle à l’entrée en vigueur de cette législation.

Mais lundi 21 août, le Tribunal a rendu sa décision, favorable à la loi, par 6 votes contre 4 rapporte Le Monde

Publié le 3 août 2017 — Au Chili, l’avortement était interdit en toutes circonstances depuis l’ère Pinochet. C’est à dire que même si la vie de la mère était en danger, la loi interdisait d’avoir recours à l’IVG.

C’était le cas, jusqu’à ce mercredi 2 août 2017 : après une navette législative qui a duré plusieurs mois, le Sénat a approuvé un texte dans l’après-midi, par 22 voix contre 13 comme le rapporte Le Monde.

« Désormais, les femmes pourront avorter en cas de risque pour la vie de la femme enceinte, de non-viabilité du fœtus et de viol. »

Ce n’est donc pas une légalisation complète, mais un petit progrès pour le droit à l’avortement.

Une petite avancée

C’est une avancée que l’on peut saluer, depuis le temps qu’elle était attendue. Il ne faut pas célébrer trop vite la victoire cependant, car le tribunal constitutionnel a été saisi par des opposants à la loi…

Or son futur président, qui prendra ses fonctions le 30 août, y est opposé et

pourrait faire pencher la balance dans la mauvaise direction.

Il reste, de plus, à continuer le combat pour une véritable avancée sociale qui ne contraindra plus les femmes ne pouvant ou ne voulant pas avoir un enfant pour des raisons autres que celles énoncées à mener à terme leur grossesse, ou à mettre leur vie en danger.

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Légaliser l’avortement, une nécessité

Car oui, s’il faut encore le rappeler, bannir l’avortement n’est pas une manière de protéger la vie, mais bien de mettre les femmes et les filles en danger.

En effet, cela ne veut pas dire que les femmes chiliennes n’avortaient pas : lorsqu’on veut avorter, on avorte, quitte à le faire illégalement, dans des conditions d’hygiène douteuses, et à mettre sa vie en danger.

Amnesty International a produit un rapport sur la question, qui tirait ces conclusions :

« Différentes études ont estimé qu’il y a entre 60 000 et 70 000 avortements par an, alors que d’autres considèrent que ce chiffre atteint 160 000. »

Que ce soit l’un, l’autre, ou entre les deux : le constat est le même. Interdir l’avortement, ce n’est pas être du côté de la vie, c’est ne pas prendre en compte le risque sanitaire qui va avec cette interdiction.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur Le Monde


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

4
Avatar de courgette
23 août 2017 à 09h08
courgette
Bonjour à vous,

J'ai une question :
Dans les législations ou l'avortement est possible en cas de viol, quel est le critère ?
La femme déclare un viol ?
Un viol qui a mène à un grossesse ?
Faut-il une constatation médical du viol ? Et quid alors desviols sans traces de violence physique ?
Je suppose qu'il n'est pas nécessaire que le viol et le violeur est été reconnu comme tel par un tribunal, l'enfant serait déjà à la maternelle.
Alors qu'elles ont les critères légaux, et comment cela se passe-t-il en pratique ?

Merci !
3
Voir les 4 commentaires

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