Les scientifiques nous ont appris récemment que tomber amoureuse revenait à se verser de la cocaïne directement dans le cerveau, faisant de nous des junkies éperdues et multi-récidivistes. Ok, pourquoi pas. Mais l’euphorie du coup de foudre, et l’addiction subséquente, ne font que s’ajouter à la liste déjà longue des maladies mentales se développant en même temps que la passion…
1) Obsession
« Je t’ai parlé de Léopold ? Non parce que Léopold, il est TROP génial. Tu savais qu’à l’âge de sept ans Léopold était allé faire du camping dans la Sarthe ? Et qu’il avait un grain de beauté sur le genou gauche ? Comment ça tu ne trouves pas le genou gauche de Léopold super intéressant ? »
2) Soumission
« Léopold dit que le rose me va mieux. Oui je sais, hier je détestais le rose. Mais je grandis, tu vois. Je fais des concessions. Et puis Léopold, il a vachement l’oeil pour les couleurs, depuis qu’il a pris un cours de chromatologie dans la Sarthe en 1989. Je t’ai parlé de son excursion camping quand il avait sept ans ? »
3) Régression
« Léopold ! Hiiiiiiii ! Mon petit lapin en sucre, mais comment il est mânion ! Trop trop mânion ! Je pourrais lui bouffer les doigts de pieds après les avoir fait revenir dans de la crème anglaise ! Ha ha ha je vais acheter un ours en peluche pour fêter ça. Hi hou. »
4) Hallucination
« Le soir, quand je m’endors après avoir embrassé la photo de Léopold, je vois son visage se découper dans la voie lactée. Une fois, son profil est même apparu sur un de mes tampax usagés. C’est quand même un super signe du destin. »
5) Masochisme
« J’ai décidé de me tatouer Léopold sur le genou gauche. Et puis comme je le connais surtout online, je vais ajouter son pseudo Twitter, le nom de son blog, un best-of de son facebook, son adresse IP et le numéro de téléphone du camping dans la Sarthe où il a dormi quand il avait sept ans. »
6) Paranoïa
« Il m’a regardée, là, non ? Si si. Il a tourné la tête dans ma direction, à 70°, j’étais donc potentiellement dans son angle de vision. Ohmondieu ohmondieu ohmaïdivinity IL M’A REGARDEE. Attends. Mince. Je suis sûre qu’il m’a entendue. Si. Il nous écoute. Chut parle moins fort il nous a TROP grillées, peu importe qu’il soit à 300 mètres. Rends-moi mes jumelles, d’ailleurs. »
7) Schizophrénie
« Il ne regarde jamais dans ma direction. Jamais. Les hommes sont des connards. Il ne me reste plus qu’à compenser via un désordre alimentaire quelconque. »
8) Nymphomanie
« Je veux lui faire l’amour dans un champ de tournesols sous une douce brise d’été qui remonterait tendrement ma jupe et exhiberait mon ventre gonflé de désir et de pizza quatre fromages. On commencerait en missionnaire, pour nous découvrir, ensuite il me prendrait sauvagement au bord de l’autoroute sur le capot de sa Seat Ibiza, sous le regard attentif de routiers en pause qui me jetteraient des morceaux de bacon au visage. »
9) Agressivité
« C’est qui cette TRAINÉE qui ose lui adresser la parole ? Non mais je rêve. Je suis sur le coup depuis huit mois, et blam, elle arrive et lui ADRESSE LA PAROLE. Y’a vraiment des filles qui ne doutent de rien. Je vais lui péter les genoux. Lui arracher les tendons. L’envoyer en goulag dans la Sarthe. »
10) Compulsion
« Naaaan je ne peux pas sortir samedi soir. Il faut que je reclasse ma collection Léopold. J’ai tous les tickets de métro qu’il a jetés ce mois-ci à organiser, sans parler de ses mouchoirs à explorer. Il a choppé une rhinite la semaine dernière. Ensuite il faudra que j’aille toucher la porte de son immeuble quatorze fois, pour lui prouver mon amour. »
Ne faites pas comme si vous ne voyiez pas de quoi je parle, les filles. On est toutes passées par là. (Sauf moi. Je suis évidemment, en tant que spécialiste, immunisée contre les effets secondaires de la cristallisation. Presque. Erm.) L’amour ne rend pas aveugle, il rend juste complètement tarée. Autant le prendre avec bonne humeur, et terroriser son entourage en toute lucidité, hmmm ?
Crédit photo : Katie Anderson
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