Précédemment dans #62jours : Cher Corps, et si on faisait équipe à partir de maintenant ?
J’ai remarqué, chez nombre de jeunes meufs de talents que je suis amenée à croiser, une habitude assez irritante.
Et puis je me suis rendu compte que moi aussi, j’avais cette habitude détestable, c’est donc de moi que je parlerai aujourd’hui, pour changer. (lol).
L’habitude dont je parle consiste à systématiquement baisser ses attentes, pour éviter de (se) décevoir. Appelons ça la dépréciation préventive.
J’en parlais déjà lorsque j’ai décidé de bannir l’adjectif « petit » de mon vocabulaire, arrêter d’amoindrir mes propres accomplissements en les qualifiants de « petit projet », « petite idée », etc.
Sauf que j’avais pas compris, au moment où j’avais écrit ce billet, que ce problème de vocabulaire n’était que la partie émergée de l’iceberg.
Inavouables ambitions
On a déjà parlé d’ambition sur madmoiZelle, c’est une force positive dans ma vie, car je ne l’ai jamais définie par rapport aux autres.
Mes envies et mes projets ne sont jamais en concurrence avec d’autres gens : si je ne suis pas seule sur mon chemin, nous ferons équipe. C’est comme ça que je me représente l’ambition.
C’est comme ça aussi qu’en parlait Mymy, dans sa découverte de l’ambition.
Malgré la perception positive que j’ai des ambitions, je semble incapable de me les avouer. Ou alors, comme de nombreux exemples autour de moi, si je les confesse, c’est en les minimisant le plus possible.
J’aurais été déçue de ne pas avoir mon bac avec mention très bien, car c’était mon ambition. Mais je disais à tout le monde que j’espérais l’avoir, si possible avec mention.
Quand je me lance dans une activité physique nouvelle, ou dans une compétition, j’espère toujours « réussir à finir la course, on verra bien le temps ». Oh, j’ai commencé ça comme ça, j’ai un « petit niveau » (ALERTE PETIT), j’en fais en dilettante.
Tant de grands cercles, pour tourner autour du pot à ambitions : pourquoi ?
Ma peur de l’échec engloutit mes ambitions
J’ai tellement peur de (me) décevoir. D’affronter la déception des autres. J’ai dit que j’allais faire un temps ? Que je voulais publier un roman
? Que je m’étais fixé tel ou tel objectif ?
Alors, il faut que je réussisse, sinon j’aurais échoué devant témoins. Insupportable !
Je préfère garder mes ambitions secrètes, au moins comme ça, personne ne le saura si je ne les atteins pas. En théorie, c’est un bon plan, mais en pratique, évidemment, c’est une connerie.
Si je ne suis même pas capable d’assumer à haute voix mes ambitions, qui plus est auprès de personnes proches dont la bienveillance n’est pas en doute, c’est donc que je ne me fais pas confiance pour réussir à les réaliser.
Sinon, pourquoi j’aurais aussi peur de les admettre ? Je n’y crois pas suffisamment, c’est tout.
Assume tes ambitions, une habitude à prendre
Je veux avancer dans la vie, je veux devenir une meilleure version de moi-même, et l’important n’est pas de participer. L’important, pour moi, dans ma vie, c’est de me développer, de grandir, de devenir puissante, etc.
Tous ces #62jours n’ont aucun intérêt si je ne suis pas prête à assumer mes ambitions.
Ça commence par me fixer des objectifs ambitieux, que j’ai envie de poursuivre. Et ne pas les garder pour moi, comme des secrets honteux, inavouables.
Si ce sont mes projets, si j’y crois, alors j’en serai fière.
L’ambition est un muscle qui se travaille
C’est inconfortable, au début. Comme un muscle qu’on n’exerce pas assez souvent, ça tire, ça fait des courbatures, et parfois peut-être, ça claque ou ça se déchire.
Mais ça guérit. Et on progresse.
Je vais travailler mes ambitions comme je bosse ma foulée, en ce moment. Me faire confiance, me savoir capable, et développer l’envie d’avancer plus sereinement, d’aller plus loin.
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